Oeuvres personnelles : poèmes et textes

Je me dois, je pense, d'inaugurer ce topic...


FIRMAMENT


Ciel sans fin, ciel pur où dorment les anges
Dis-moi ce qui fait ta couleur étrange.
Où vas-tu puiser l'acuité sublime
Qui donne à tes yeux l'éclat des abîmes ?

Quel tissu bizarre accroche ses plis
De songe et d'histoire aux clous de l'oubli
Si bien que l'on croit voir en cette moire
Les vivants reflets de notre mémoire ?

Dans ton vide épais se meuvent des ombres
Et dans ton regard luisant de pénombre
Naissent des récits qu'aussitôt tu gommes,
Les morts et les vies de millions d'hommes...

Oui, c'est dans les cœurs, c'est dans les prunelles
De ceux qui fixent ta nuit éternelle
Que tu trouves l'or des espoirs fragiles
Et la profondeur de ton noir stérile !

Ciel étoilé, qu'en toi mon œil se fonde !
Tes cent lueurs à mes humeurs répondent,
Ton espace avide est l'écho du mien
Qui m'écartèle entre tous les demain !

Ciel qui s'efface aux premières pâleurs,
Laisse blêmir avec moi ta couleur,
Délivre mes vœux de leur vaine attente
Et que revienne et glisse l'aube lente.



© Séverine Folliard / Waënelin 2005

Originellement posté par TINUVIEL le 07/11/05 sur Allociné


En moi...


En moi, aux aguets elle est tapie
Dans les moments où, impérieuse, l’envie grandit
Attendant en silence de pouvoir exister
Que je la laisse, enfin, pour un temps s’exprimer.

Mais dans le tumulte sans fin elle gémit
Tout en courbant l’échine elle recule affaiblie
Subissant une vie qu’elle ne peut pas aimer
Elle se terre au plus profond de mes noires pensées

Lorsqu’un jour dans la campagne encore endormie,
Elle hume le parfum du clair matin qui pâlit
Je la sent qui s’échappe, et s’extirpe, libérée ;
Hurle à la lune déclinante ses accents déchirés

D’elle j’ai ce besoin de solitude et d’oubli
Et cette force invisible qui à la terre m’uni
La volonté farouche de protéger mon clan
Le courage d’affronter, de face tous les vents.


Que j’aime, que je me batte,
Que je me soumette ou
Que je renonce pour un temps
C’est la louve en moi
Qui vit tous ces moments.



© Rachel Bonomi / Tinuviel

Originellement posté par SYRA le 10/11/05 en réponse à TINUVIEL


Donc Tinuv, ce poème m'a beaucoup touchée. A tel point qu'il m'a fallu quelques jours pour y penser, y repenser, le relire.
J'avais trouvé beaux les 2 autres poèmes que tu avais posté ici mais sans plus.
Alors que celui-là Le pire, c'est que je ne sais pas pourquoi.
Donc mes impressions.
A la première lecture, j'ai ressenti un sentiment de bien-être et le mot qui m'est venu à l'esprit, c'est cocon. Je ne saurai pas expliquer pourquoi d'autant plus qu'ensuite, je n'ai plus jamais ressenti ce sentiment aussi fort.
J'essaie quand même de trouver dans tes mots une explication. "La volonté farouche de protéger mon clan" "Le courage d'affronter, de face tous les vents" "Que j'aime, que je me batte" pourrait expliquer cette impression de sécurité, comme un enfant bien à l'abri dans le cocon familial.
Le cocon toujours revient dans les phrases "Je la sens qui s'échappe et s'extirpe ..." telle la chenille qui devient papillon.
A force de lire et de relire, je devine aussi un certain mal-être illustré par de nombreux mots "elle est tapie" "que je la laisse ... s'exprimer" et surtout "subissant une vie qu'elle ne peut pas aimer". Je ne l'ai pas du tout ressenti à la première lecture.
Pour finir, je dirai que je suis toujours très sensible aux derniers vers et j'adore "C'est la louve en moi qui vit tous ces moments."

Originellement posté par TINUVIEL le 11/11/05 en réponse à SYRA


Merci beaucoup Syra pour tes impressions

Ça me touche vraiment de savoir que quelqu'un a pu ressentir de telles choses en lisant ce que j'ai écrit... j'en suis toute "chose"...

Une grande matière à écriture pour moi est la dualité que je ressent, le fait de pouvoir être une seule personne en qui cohabitent tellement d'aspects différents. Je n'ai jamais fait de théatre (bien que j'aurais aimé) et je suis sûre que je pourrais exploiter ça si j'en avais l'occasion... mais je tente d'apprivoiser et de comprendre mes propres inclinations, et j'essaye de "sortir" maintenant les émotions, de les mettre en mots... ce qui n'est pas évident.

Mais je dois rendre hommage à Waë, elle est devenu un peu un "modèle" et elle m'a ouvert d'autres horizons, et m'a aidé à "grandir" sur ce plan !

Je suis vraiment contente de vous connaître, et j'apprécie de vous lire, de pouvoir penser à vos réflexions... même si je n'arrive jamais à être là en "live" !


Il y a un proverbe qui dit : "c'est de la multitude des conseillers que vient la réalisation"... merci donc de venir partager !

Heu...je mets le mien mais bon vous avez le droit de faire rouler le petit curseur de la souris hein je vous en voudrait pas c'est un peu bizarre mon truc



Essence

La Doxa m’a dédié
Un ingénu Champagne
Cruel et doux mirage,
Emphatique apanage...

Ai-je jamais été
Ces volatils fluors
Qui délient lents et souples
L’acidité de l’air ?

Si tôt se creuse la noix
Q’un vers persiflant ronge
Ses cernes ton de Sienne
Lentement étouffées

La Rhénanie amère
Cheveux au vent marin
Diffuse violemment
Une sueur malsaine

Des badauds insouciants
En fruste communion
Ravivent le venin
De l’éternel Souci

Ils ignorent qu’ils vivent
Mais vivent d’être vierges
Vierges du rostre dru
De Dame Vésanie

Trois colombes déteignent
Sur la ligne horizon
Furtif organdi bleu
Sabré par le Soleil

Jamais plus un sourire
Pour un instant volé...
Aux fenêtres s’amassent
Des estampes fanées.


© Ylang

Très très chouette, ton poème, Ylang !!! Epatant, même !

Décidément, "aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années" !

Il y a un côté "surgissant de tous côtés" que j'aime beaucoup, je cherche un mot pour le dire, mais ça ne vient pas.

CARPE DIEM


Je veux, pour que ma vie passe ainsi qu’un nuage
Entraînant tout le bleu du ciel en son sillage,
Saisir de chaque instant l’intensité profonde
Et profiter de tout ce que m’offre le monde.

Abandonner mon souffle à la course effrénée
D’un cheval, en sentant chaque muscle vibrer ;
Ou bien laisser mon corps glisser dans une eau claire
Aux galets transparents que le soleil éclaire ;

M’oublier sur l’épaule de celui que j’aime
Jusqu’au vertige blanc et, volupté suprême,
Retrouver dans ses yeux les mêmes sentiments
D’abandon, d’émotion et de remerciement.

– Sitôt que je le peux, contempler la nature
Dans ses moindres détails, chaque brin de verdure
Etant une merveille ; et cette immensité
Dont mon regard jamais ne sera rassasié...

Car j’ai soif d’infini et la vallée grandiose
Que la montagne encercle de blanc et de rose,
L’azur parfait d’un ciel où la raison se perd
Tellement on voudrait en percer le mystère ;

Ou la mer, l’éternel mouvement de l’écume
Dont l’écho retentit au dessus de la brume,
Spectacles amoureux de leur propre grandeur,
Sont les nectars puissants dont se repaît mon cœur.


– Le travail : s’y plonger avec rage et ardeur,
Sans relever la tête de son dur labeur ;
Y prendre goût à force, en faire une passion ;
En tirer joie, fierté, gloire et satisfaction.

Et quand le quotidien oblige à l’ordinaire,
Ne jamais se plier à la loi du vulgaire !
Je veux fuir le banal, et m’enivrer sans trêve
Par l’imagination, sœur et mère du rêve !


– Enfin, si le malheur assombrit l’existence,
Lorsqu’un coup du destin fait pencher la balance,
Quand notre tête éclate à force de souffrir
Et qu’on se coucherait n’importe où pour mourir –

Se rouler dans les fièvres de la solitude,
S’abandonner tremblant à cette servitude,
Crier, hurler, glapir dans ses nuits de folie,
Pleurer jusqu’au dégoût des larmes et des cris !

À goûter trop longtemps l’épuisante douleur
Le corps se lassera plus vite que le cœur
Et celui-ci suivra ; doucement, lentement,
Ressurgiront en lui de vieux rires d’enfants...



Je veux la vie jusqu’à la dernière seconde,
Ce frisson fait de peur viscérale et profonde
Mais aussi d’indicible curiosité...
Ah ! découvrir enfin ce qu’est l’autre côté !


© Séverine Folliard / Waënelin 1994

Rêve...



De cette douce chaleur où lentement je glisse
Me parviennent en écho des murmures de délice
Cette musique envoûtante venant des abysses
C’est celle de ta voix, à la fois chaude et lisse.
Recueillie, apaisée, je bois à son calice,
Et t’écoute narrer les secrets des éclipses.

Enivrée de tes mots, j’entreprends un voyage :
Juste en fermant les yeux, je poursuis les nuages
Tu m’offres tour à tour les plus beaux paysages
Et la vallée du temps, jusqu’au jour sans âge.
Alors même les étoiles m’offrent leur sillage
Et se mêlant sans fin, elles dessinent ton visage.

De chants et visions célestes, tu te fais magicien ;
Et dans l’aube fragile je peux t’approcher, enfin !
Mais la nuit est trop courte, viens le funeste matin,
Me laissant le goût amer de celui qui n’a rien...
Alanguie et fébrile, j’essaie de te retenir, en vain :
Tu disparaîs devant le jour, qui paraîtra sans fin.

© Rachel Bonomi / Tinuviel

ULTIME IMPLOSION


Tout près de moi, en moi, s’ouvrait le gouffre noir
Vertigineux néant ensorcelant de vide,
Où je voyais déjà, de mes yeux sans regard
L’autre partie de moi me fixer, impavide.

L’absolue lassitude et le vieux désespoir,
Soudain ressuscités, se déchiraient mon âme
Et je m’offrais si faible à leurs coups de butoir
Que je n’étais plus rien que leur poussée infâme,

Plus rien que chose inerte à l’horizon fermé,
S’effondrant toujours plus, en sa négation même,
Ne cherchant nulle part un vouloir oublié,
Toujours plus noir – toujours plus bas – toujours plus blême...

Et la mort m’appelait de ses vœux répétés
En promettant la fin de ma désespérance,
Tentante comme l’eau pour des yeux fatigués,
Le calmant absolu pour l’absolue souffrance...


– Ô trahison ! Comment ? j’ai donc voulu ma mort ?
La vie coulait en moi et voulait s’arrêter
Et se serait reniée, sans honte ni remords ?
Ô moi ! j’ai donc voulu pareille lâcheté ?

Mon esprit tout à coup se rebelle et s’indigne ;
Arrière, gouffre obscur, arrière, idées de mort !
La vie perdure en moi et j’en veux être digne ;
Je combattrai pour elle et je vaincrai vos sorts !

Mais comment ai-je pu consentir à tomber ?
A subir sans broncher le plus odieux outrage ?
Avais-je donc enfin perdu toute fierté,
Pour oublier d’un coup ce qu’était le courage ?

Eh bien non ! spectres noirs, vous ne m’aurez jamais.
Toujours je me battrai contre vos stratagèmes ;
Je les connais trop bien ; oh ! oui, je les connais :
Fermeture, aboulie, négation de soi-même !

Maintenant je voudrais n’être plus que courage ;
Il n’appartient qu’à moi de vaincre mes démons !
Je les massacrerai avec vigueur et rage,
Et n’accepterai plus qu’ils obstruent ma vision !

Désormais je veux vivre ; un monde entier m’attend !
Il me semble soudain que j’ai soif d’extérieur ;
J’ai déjà trop tardé, j’ai perdu tant de temps !
L’ouverture m’appelle et ne me fait plus peur,

C’est sans appréhension que je vais m’y risquer ;
Etre moi-même, enfin ! volontaire et sereine...
Liberté ! Liberté ! – Responsabilité !
Il me faut de moi-même être le capitaine.


© Séverine Folliard / Waënelin 1997

J'ai accouché !
Voilà le ptit dernier, en exclu for you...
J'ai enfin tenté l'impair, je suis contente ! et soulagée surtout d'avoir sorti ce truc...




FANTOMES


Dans ma tête, étrange danse
Mes fantômes sont en transe.
Où vont-ils ? pourquoi si vite ?
Quelle est cette ombre qu'ils quittent ?

Danse folle au clair de nuit
Éteint le jour qui trop luit,
Convie l'avenir confus,
Ce qui est et ce qui fut !

Ils arrivent, se bousculent,
Fous, grimaçants, ridicules
Et qu'ils soient affreux ou beaux
Je dois les suivre, il le faut !

Mais où va t-on? et pourquoi?
Faut-il donc qu'en vous je croie,
Spectres bigarrés plus vifs
Que tant d'instants trop passifs ?

Que je sombre en vous, alors!
Vous êtes vivants, dans l'or
De la mémoire et du temps,
Dans la faille du présent !

Soyez donc fous, je vous suis !
Mon âme tremble à vos cris,
Car vous méritez cent fois
Que j'écoute votre voix !

Oh, vous n'êtes pas tous tendres
Et parfois revient me fendre
Au sein d'un bonheur surpris
Le fouet d'un vieil ennemi ;

Mais quand le gris du réel
S'étend partout comme un gel,
Vos couleurs font chatoyer
Ma stupide obscurité !



© Séverine Folliard / Waënelin 2005

Juste une histoire...



Je voudrais écrire des histoires,
Qui font rire, pleurer ou rêver
Mais que l’on puisse y croire
Juste pour s’évader...

J’aimerais donner de l’espoir
A tous ceux qui sont peinés
Pour qu’ils arrivent à voir
Que tout peut arriver.

Il suffit peut-être de le vouloir
Mais aussi d’espérer assez
Accepter de regarder dans le miroir
Qui révélera les secrets cachés.

Tout cela du fond de ma mémoire
Je pourrais te le raconter
Et enfin, simplement, un soir
Avec toi tout partager...

Je voudrais écrire notre histoire
Et qu’un jour elle fasse rêver
Ceux qui à l’amour ont cessé de boire
Et qu’elle ait un goût d’éternité...

© Rachel Bonomi / Tinuviel

Très beau poème Tinuv, je ne le connaissais pas celui là... Merci

J'aime beaucoup ton nouveau poême Waënelin

Tinuviel dans ton poème j'ai l'impression que l'histoire que tu décris tu veux la faire bien plus partager que dans un poème, es-ce que je me trompe?

Tout d'abord Waë, je trouve (encore une fois) ton dernier poème super ! il m'a fallut le relire plusieurs fois pour bien l'apprécier et goûter toute sa profondeur...

Trinity, pour ce poème et bien il y a plusieurs lectures et différentes "couches"... je l'ai écris pour Marc Levy en attendant de le rencontrer, mais en pensant à l'amour bizarre que je ressent pour Viggo, et en même temps l'amour concret que je partage avec mon mari... ça fait qu'il y a beaucoup de choses dedans... !
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Merci Tinuv, tes encouragements me font toujours plaisir. Toi aussi Trinity

Oui, je suis d'accord, moi aussi j'aime beaucoup "Fantômes".

J'aurais aimé savoir, si, au deuxième vers, tu as hésité entre "mes fantômes", "des fantômes" ou "les fantômes", ou si ça s'est imposé tout de suite.

Les 4 premiers vers ont fusé sans réfléchir. Ce sont bien mes fantômes; qu'ils viennent du passé, du présent ou du futur, ils sont enfantés par mon imagination et m'appartiennent.
Pourquoi cette question ?

Parce que je me la suis posée, tout simplement !
Il me semble que je me serait posé la question, au moment d'écrire ça.

Et bien , cette lecture est des plus enrichissantes...Wae, Tinuv...Mon impression se résume à

Merci ma Daudie....

tu voudrais que je mette lesquels now ?

La question ne m'était pas adressée, mais j'aimerai bien que tu postes "la nomade" et "la fée"...

Ok, je les mettrai quand je serai rentrée chez moi...

Il me semble Wae que je t'avais répondu par MSN mais ds le doute je reprends ma liste ici : Le cri, Sur le sacré coeur et pis ... déjà po mal je ne voudrais pas que tes poèmes soient trop rapidement divulgués!!!

1.
Je m’éloigne sans un bruit,
Et personne ne le remarque
Du moment que je souris
Qui se soucie de mon angoisse...
Il arrive qu’elle s’apaise,
Alors je goûte le répit
D’apprécier ce qui m’entoure,
Trouvant un sens à ma vie.
Mais lorsqu’elle resurgit,
Elle me ronge, me laissant vide,
Réduite à faire semblant,
Obligée de jouer cette comédie.
Chaque jour devient une épreuve,
Un fardeau étouffant,
Je fini par haÏr ceux qui m’aiment
De me retenir prisonnière.
Je voudrais hurler ma colère,
Me rebeller, entrer en guerre ;
On m’a appris à être sage
Mais il m’a quitté ce courage
D’être ce qu’on attend de moi
Une épouse et une mère
J’ai oublié ce que je voulais faire,
Et je hais ce que je suis.



2.
Lorque je sens mes rêves s’éteindre un à un
Que leur écho s’achève, ne me restera-t-il rien ?
Quand viendra le soir, si je pleure sur ma vie
Me disant si seulement j’avais eu plus d’envie...
Les regrets seront-ils mes seuls gardiens, au seuil de la fin ?

J’ai tellement voulu être aimée que j’ai eu peur d’exister
Et à force de tous les contenter, je n’ai plus su qui j’étais.
Je me suis perdue quelque part en chemin
Et mes efforts pour me trouver n’ont abouti à rien.
La tristesse et les remords seront-ils les plus fort ?

J’ai fabriqué un bonheur auquel j’ai voulu croire,
Mais il est fragile, comme le reflet d’un miroir,
Je m’épuise à le faire vivre, mais si je baisse les bras,
J’ai peur qu’il ne se brise, qu’il vole en éclats.
Et qui aura la force de prendre le relais après moi ?

J’ai besoin de légèreté, de goûter à la liberté
Mais si cela signifie être seul, pourrais-je l’affronter ?



3.
Donne moi de l’oubli
Que je cesse d’avoir mal
Libère moi de ma cage
Que je prenne le large
Permet moi d’exister
Que me quitte la rage
Laisse moi m’envoler
Que je puisse aimer
Offre moi la liberté
Que je choisisse de rester.


© Rachel Bonomi / Tinuviel


Mais ne vous inquiétez pas hein, ça va mieux !